Publié dans Politique

Marc Ravalomanana et consorts - Arrêtez votre cinéma !!!

Publié le dimanche, 06 septembre 2020

Après la décision de fermeture des usines de la société AAA ( une filiale de TIKO) pour cause d’arriérés fiscaux non payés, le camp de Marc Ravalomanana fait encore des siens. Samedi, plusieurs groupes d’individus qui se disent être des paysans producteurs de lait victimes de cette fermeture ont organisé une manifestation dans plusieurs endroits du Vakinankaratra notamment à Betafo et Antsirabe. En déversant plusieurs bidons de lait dans la rue, ces individus affirment montrer leur mécontentement. Selon eux, leur lait ne trouve plus preneur depuis la fermeture des usines TIKO – AAA avec une production totale de 100 000 litres par jour. Pourtant, la société de Marc Ravalomanana n’est pas le seul acheteur potentiel de ce genre de produit.
Plus d’un n’a pas manqué de remarquer que le mouvement était trop bien organisé pour relever de l’unique initiative de paysans. A titre d’exemple, les bidons utilisés pour répandre le lait étaient tous identiques aussi bien à Betafo qu’à Antsirabe. Plusieurs détails laissent fortement penser à de la pure mise en scène plutôt qu’un mouvement de contestation spontané. La manifestation qui fut relayée sur les réseaux sociaux n’a, d’ailleurs, pas manqué de choquer et susciter l’indignation des internautes.
Des arguments qui ne collent pas
Le camp de Marc Ravalomanana a eu beaucoup de mal à justifier ledit mouvement avec des arguments qui ne collent pas avec la réalité du pays. Pour leur défense, les partisans de l’ex – président affirment que ce genre de manifestation se fait aussi dans les autres pays. Il faut pourtant savoir que dans un pays encore en voie de développement comme Madagascar, la nourriture est sacrée.  Quand on sait qu’une grande partie de la population est encore dans la misère et en situation de malnutrition, faire ce genre de gaspillage sonne plus comme de la provocation que de la revendication. Qui plus est, cette forme d’expression a été copiée des pays déjà largement avancés sur le plan social et économique.
Ce n’est pas la première fois que la société AAA est sujette à la fermeture. Pendant le régime du HVM, cette filiale de la société TIKO a déjà été sous le coup d’une suspension d’activités pour défaut de permis environnemental, de certificat de conformabilité et d’autorisation de mise sur le marché. C’est donc la preuve qu’à cette époque, ladite société était déjà sujette à de nombreuses irrégularités par rapport à l’Etat. De plus, le ministre des Finances de l’époque avait aussi annoncé le lancement d’une procédure pour réclamer les arriérés fiscaux de l’empire TIKO. Malgré tout, l’ancien Président tente aujourd’hui de ramener la question sur le terrain politique afin de jouer à la victime. Nombreux sont les acteurs politiques qui sont à la tête d’une entreprise. Si cette dernière est en règle, aucune raison pour s’inquiéter d’un hypothétique acharnement politique.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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